- indifférentisme
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• 1750; de indifférent♦ Didact. Attitude d'indifférence systématique en matière de politique ou de religion.⇒INDIFFÉRENTISME, subst. masc.Indifférence en matière religieuse ou politique érigée en doctrine. Indifférentisme religieux, constitutionnel. Intérieurement, chacun réduit le dogme à ce qu'il expérimente. De là, l'indifférentisme, le rationalisme, puis le latitudinarisme (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 792). Ou bien il lui faudra [à Baudelaire] stagner dans un indifférentisme amoral, ou bien il inventera lui-même le Bien et le Mal (SARTRE, Baudelaire, 1947, p. 48). L'indifférentisme de nombreux protestants convertis par contrainte (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 79).REM. Indifférentiste, adj. et subst. a) Celui qui fait profession d'indifférentisme. (Dict. XIXe et XXe s.). b) Philos. (Celui, ce) qui s'oppose au déterminisme, qui est tenant de la liberté d'indifférence. Déjà Bergson remarquait que le passé et le futur sont les éternels refuges du déterminisme comme de l'indéterminisme indifférentiste (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 204).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1750 (Nouvelle Bibliothèque germanique, 6, 23 ds FEW t. 4, p. 646a). Dér. de indifférent; suff. -isme. Bbg. DUB. Pol. 1962, p. 321. - GOHIN 1903, p. 268, 270.
indifférentisme [ɛ̃difeʀɑ̃tism] n. m.ÉTYM. 1750; de indifférent.❖♦ Didact. Attitude d'indifférence systématique en matière de religion ou de politique. || L'Église condamne l'indifférentisme.♦ Par ext. || L'indifférentisme d'un écrivain, d'un penseur.
Encyclopédie Universelle. 2012.